Sylvain TUSSORD
Sylvain Tussord est né tout petit dans la célèbre ville de Tremblay les prises.
Il est d’ailleurs toujours tout petit mais commence à être né il y a un certain nombre d’années.
Fils de grimpeur, il fût souvent bercé trop près du mur et s’y accrocha naturellement plus tôt que la moyenne.
Intégrant donc le club de papa très jeune, il sortit rapidement toutes les voies de la salle, motivé par ses petits camarades qui lui criaient « allez Tussord ! » au pied du mur.
Adolescent, le petit Sylvain suivi l’adage de Patrick Edlinger : « travailler moins pour grimper plus ».
Une différence cependant, Edlinger le faisait par volonté de liberté, de philosophie et pour la beauté du geste, alors que pour Tussord il s’agissait plus de procrastination aigue concernant toutes choses autres que l’escalade.
Mais le résultat fût le même et c’est là l’essentiel, puisqu’ils atteignirent à peu près le même niveau.
Si aucun film ne fît son heure de gloire comme Edlinger, vous le reconnaîtrez peut être dans certains ouvrages à la gloire des falaises de Bourgogne.
Les talents du petit Tussord, surnommé aussi « petit nerveux », ne s’arrêtent pas là :
Lassé de sortir « à vue » si facilement les voies des autres, il décida de créer ses propres voies, et puisqu’il n’était pas mauvais pour visser les prises au bon endroit, il se mit à ouvrir ses propres voies des autres.
Il fût alors reconnu par une entreprise internationale d’ouverture, « route 7 », qui comprit que s’ils voulaient se développer, il fallait utiliser les grands moyens.
Le petit nerveux est désormais le deuxième meilleur ouvreur au monde, l’humilité du premier nous interdit de le nommer ici.
Ses qualités de procrastinateur l’empêchant de s’investir dans autre chose que l’escalade, il devint naturellement professeur d’escalade.
Faisant en moyenne la taille des garçons de 14 ans, il dû se battre pour que ses élèves comprennent que si, c’était bien lui le professeur, mais finalement il s’en sorti avec brio.
Quand il n’hante pas les salles d’escalade, Sylvain se ressource en enchaînant toutes les longueurs de grandes voies cotées « Abo » (pour abominable), se permettant de temps en temps un petite chute pour montrer à son fidèle binôme que lui aussi n’est qu’un humain et non un mutant.
Depuis peu, le fidèle binôme fût remplacé par une femme, toute aussi fidèle mais apparemment sur des aspects plus intéressants.
Si vous avez la chance de le croiser, n’hésitez pas à demander un autographe à cette authentique légende vivante qui vous le signera certainement avec un air étonné.